Après avoir pensé, en 2019, centrer sa huitième exposition sur le canal de Panama, Pucéart (pour un commerce éthique de l’art) a choisi d’élargir la réflexion aux canaux et aux barrages et à tout ce qui implique l’intervention humaine sur l’eau. Pour le bien ou pour le pire, l’homme veut, depuis la nuit des temps, domestiquer l’eau et dominer la nature : acequias, retenues d’eau et aqueducs construits par les Incas pour rationaliser leurs cultures, scandale des bassines en Poitou-Charentes, détournement du cours des rivières pour de petits ou grands barrages que refusent les populations concernées…

L’eau, bien commun fondamental, est accaparée pour le tourisme, l’agriculture intensive ou l’industrie minière par des transnationales qui en font une simple et rentable marchandise. Il est un enjeu majeur des prochaines années.

Les luttes pour l’eau sont multiples dans le monde.

En France, la bataille pour la récupération d’une gestion publique de l’eau est à l’ordre du jour dans de nombreux villages et villes, comme la lutte contre le gaspillage ou la résistance aux grands projets inutiles et imposés.

A la contestation et à la demande d’alternatives écologiques, les pouvoirs politiques et économiques répondent par la violence. En 2014, Rémi Fraisse est mort dans les manifestations autour du barrage de Sivens, dans le Tarn. En Amérique latine, où les militants écologistes sont la nouvelle cible (Berta Caceres au Honduras,Dilma Ferreira Silva et, récemment, Maxciel Pereira dos Santos au Brésil, Isidro Baldonero et Raúl Hernández Romero au Mexique, Fabio Moreno en Colombie, Diana Isabel Hernandez Juarez au Guatemala…), on compte les agressions et assassinats par centaines.

Des visites de l’exposition peuvent être organisées sur demande pour les scolaires (puceart2007@yahoo.fr).