Pedŕo A Santo est un un petit village au nord de la lagune de Bacalar. Ici on vit de la piña, l'ananas. Au bord de la route des pyramides d'ananas, de petits étals qui vendent les fruits et les jus frais.. Nous y sommes avec Yasmin Pineda et Lupita pour rencontrer les enfants qui ont participé à l'exposition MAIZ MAIS.

Sous le « dôme », place publique de la communauté, les enfants arrivent peu à peu. Le haut parleur qui sert d'annonceur collectif est en panne et le 5 février, fête de la constitution, est férié. Quand Yasmin dit que je suis la sœur de Paquita, la timidité s'efface. Ils reconnaissent dans le catalogue leur œuvre, s’étonnent de voir leur production au côté d'artistes de tous pays. Très vite, assis sur les gradins, ils se libèrent et discutent. Mireille filme, Pierre photographie. Nous découvrons les petites dont nous avons acheté les œuvres. Elles sont émues et fières. Je donne les courriers et Yasmina lit le message de Paquita. Des parents sont arrivés, heureux. Une petite vient vers moi, se cale sous mon bras et me demande si on reviendra.

« Le problème, me dit Yasmin, c'est que les filles se marient jeunes, très jeunes 15 ans 16 ans et qu'elles cessent de venir à l'atelier. Il faut les inciter à continuer ». Un graveur de Bacalar propose d’accueillir des enfants dans son atelier. C'est dans ce sens qu'elle s'adresse aux enfants, tous arrivés et aux parents présents. C'est dans un espagnol, mêlé d'italien et brouillé d’émotion, que je leur dis mon plaisir de les rencontrer et de voir leurs talents.

Nous repartirons chargés d'ananas en morceaux et en jus que nous savourerons dans la voiture avec Lupita et Yasmin Pineda.