L’association Pour un commerce éthique de l’art, plus connue comme Pucéart, présente du 7 au 20 décembre 2016, à la halle des Chartrons, sa sixième exposition : L’alose et le huachinango. L’art du voyage.

Parler de poisson à Bordeaux et en Gironde, c’est se rappeler le temps des terre-neuvas et de la pêche à la morue, du port de Bordeaux et des bananes et du bois déchargés des cargos, des ventes à la criée sur le Bassin, des poissonnières des Capucins, des carrelets des pêcheurs de Garonne, des crevettes blanches de l’estuaire, de la lamproie et de l’alose, et des pêcheurs du dimanche sur les bords de mer ou de rivière…

Evoquer les temps des voyages, c’est parler de détente et de découvertes mais aussi des migrations, voulues ou forcées, pour aller tenter fortune, pour fuir une dictature, une guerre… C’est le commerce négrier, c’est le Winnipeg emportant de Pauillac les républicains espagnols vers les Amériques, c’est l’arrivée des Portugais, des Espagnols, des Chiliens, des Argentins… au cours du XXème siècle (et aujourd’hui, de ceux qui viennent de l’Est et du Sud).

Parler de mer et de rivière, c’est dénoncer le pillage des ressources halieutiques, l’usage des océans comme poubelle, le réchauffement climatique. Dans l’Amérique latine, on appelle l’eau, « el vital liquido ». Cette exposition dit notre amour pour ces paysages, pour ces métiers et ces activités qui n’existeraient pas sans l’eau, sans ces eaux, douces et salées, essentielles à la vie.

Cinquante-six artistes, de France, de Cuba, de Hollande, d’Espagne, de Russie, du Brésil, du Liban, d’Haïti, de Lituanie, du Mexique, du Pérou, d’Argentine, du Chili, de Colombie…, ont répondu à l’invitation. Ils vous présenteront des peintures, des photos, des sculptures, des installations originales…