Exposition Volcans....
 Exposición Volcans....


Merci de noter dans ce forum les idées qui complèteront le texte de présentation qui sera envoyé aux artistes.
 

Texte de présentation : Premier jet

Le monde dans lequel nous vivons est sans cesse en mouvement. Sous nos pieds, s’agitent des forces titanesques que nous ne percevons pas. Il faut une secousse, une éruption, un nuage de soufre ou de cendres pour que tous nos sens s’éveillent et entrent en alerte.
Il y a des volcans sur toute la planète. On connaît la ceinture de feu du Pacifique, qui désigne les 452 volcans, actifs ou éteints, bordant l'océan Pacifique sur environ 40 000 kilomètres, soit 75 % des volcans émergés de la planète et, parmi eux, les volcans d’Amérique. Cet alignement coïncide avec un ensemble de plaques tectoniques et de failles expliquant les fréquents séismes dans ces régions.
Il y a aussi des volcans en Europe, endormis et souvent éteints, comme en France métropolitaine. Il y en a d’actifs en Asie et en Afrique, en Arctique et en Antarctique. Il y en a de sous-marins et d’autres terrestres.
Le plus grand volcan terrestre du monde est chilien, c’est le Nevado Ojos del Salado avec 6,893 mètres dans le désert d’Acatama. Le plus jeune est mexicain : le Paricutin est né en février1943 dans l’Etat du Michoacan.
L’un des plus vieux (1 900 millions d’années) est brésilien, découvert dans l’État de Para en plein cœur de l’Amazonie.
Le record du monde toutes catégories est détenu par le Mauna Loa, dans l’île d’Hawaï. Sa partie immergée est de 9 000 mètres et il s'élève à 4 169 mètres au-dessus du niveau de la mer.
L’un des plus petits volcans au monde, le Cuexcomate, haut de 13 mètres, se trouve aussi au Mexique dans l’Etat de Puebla.
Après le chaos et les cendres, le feu et la fuite, au bout d’un mois parfois, des siècles souvent, la nature redevient féconde et la vie reprend sur les pentes volcaniques. Mort et renaissance… Mythes, rites et légendes naissent des peurs et de l’espérance.
En cinq siècles, tsunamis, nuées ardentes, jökulhlaup, glissements de terrains, coulées de lave, pluies de cendres, raz-de-marée, séismes ont tués quelques 300 000 personnes.
Notre monde est aussi peuplé d’êtres humains qui ne vivent pas près d’un volcan mais ont la sensation de vivre sur un volcan. Epidémie, pandémies, révoltes et guerres… Monde d’incertitudes, monde violent qui peut d’un coup basculer, exploser, entrer en éruption pour s’apaiser ensuite sans jamais s’éteindre.
Beauté du feu et de la lave. Couleurs ardentes ou sombres qui donnent aux écrivains, aux poétes, aux artistes le désir d’exprimer sensations et sentiments, aux sportifs et aventuriers la volonté de se dépasser, aux scientifiques, volcanologues, géo logues, minéralogistes, la passion de la recherche et de la découverte. Volcans de passions…Volcans de pensées…

Françoise C - 21/06/2022
Mille et un mythes
Ainsi les dieux de la mythologie grecque et romaine ont longtempshabité les volcans. Côté grec, le volcan abrite le dieuHéphaïstos, qui forge les armes des dieux sous terre, ce quiexpliquait les grondements et petits tremblements de terre ressentisà proximité. Côté romain, Vulcain était marié à la plus belledes déesses, Vénus. Cette dernière ayant eu une aventure avec ledieu Mars, la colère de Vulcain aurait provoqué les explosions etles coulées de lave au sommet de l'Etna.

Itzlacoliuhqui:dieu aztèque considéré comme celui du gel et du froid, mais ausii de la glace, de l'hiver, du péché, de la punition et de lamisère humaine. Il est associé à la nuit et l'obsidienne. Il est responsable destremblements, des éruptions volcaniques et des catastrophes engénéral.

Yahvé,dieu hébreu, apparaît dans la Bible comme un volcan,tandis que les Incas craignaient Pachacamac, dieu"sismique" lanceur d'étincelles.

 
Les volcans gardent leur feu sacré,génèrent croyances et légendes:expression de volontés souterraines colériques,mais aussi protecteurs et symboles de fertilité, les volcans sontintimement liés aux traditions des populations qui les côtoient.

Valerie Harris - 22/06/2022
Excellent premier jet : Entre le réalité géologue du volcan et son effect sur l'esprit sur  l'etre humain. Humboldt était obsédé
françoise C - 27/08/2022

des livres: Pline la colère du Vésuve; Le volcan d'or jules verne, fulgur de C.Bec, le feu de la terre de M.Kraft, volcanologie de Bardintzeff qui pourrait être notre invité livre et volcanologie

Françoise E. - 04/01/2023
Site web des "vins volcaniques" : https://vinora.vin/
bouquet marie - 01/12/2023

Sciences

Comment le changement climatique pourrait réveiller les volcans

Des études récentes montrent que les conséquences du réchauffement climatique pourraient avoir une influence sur l’activité des volcans dans le monde.

Des milliers de séismes, des failles impressionnantes, une remontée de magma confirmée à proximité de la surface : l’Islande a vécu en état d’urgence en se préparant, depuis le 9 novembre, à un risque d’éruption volcanique imminente. Dans le sud-ouest de l’île, la ville de Grindavik a été évacuée et un mur a été élevé pour protéger une centrale géothermique d’éventuelles coulées de lave.

L’alerte a depuis été levée mais la situation est particulièrement surveillée puisqu’elle intervient dans une zone très peuplée et à proximité d’installations critiques. Elle n’a toutefois rien de surprenant : l’Islande est entrée dans une nouvelle période d’activité volcanique depuis plusieurs années et compte plus d’une trentaine de systèmes volcaniques actifs. Une question relativement nouvelle fait cependant l’objet de recherches croissantes chez les volcanologues : le changement climatique est-il en train d’accroître la fréquence et l’intensité de ces éruptions ?

Moins de glaciers, plus de magma

La chose est peu intuitive mais la manière dont nous réchauffons l’atmosphère peut avoir des conséquences jusque dans les entrailles de la Terre, là où se forme le magma. Le lien entre les deux ? La perturbation du cycle de l’eau causée par le changement climatique. La glace, l’océan et les pluies reposent ou tombent en effet sur les roches et agissent sur leurs caractéristiques.

« Nous commençons à réaliser que la géosphère et l’hydrosphère sont des composants interconnectés de manière complexe dans le système terrestre, caractérisés par des boucles de rétroaction positives et négatives. Ce sont des mécanismes passionnants, mais mal compris, principalement parce que nous avons commencé à les étudier seulement récemment », prévient Jamie Farquharson, volcanologue, professeur à l’université de Niigata, au Japon.

Le premier effet majeur tient à la fonte des glaciers. La Terre aurait déjà perdu plus de 28 000 milliards de tonnes de glace, rien qu’entre 1994 et 2017, selon une étude britannique de 2020. Et la tendance devrait s’accentuer puisque le réchauffement global devrait faire disparaître au moins la moitié des glaciers restants d’ici la fin du siècle.

La dernière déglaciation a augmenté l’activité volcanique

Or, cette perte de masse entraîne une baisse de pression sur la roche sous-jacente, ce qui facilite la production de magma. « Le magma se forme par fusion du manteau terrestre. Ce passage de l’état solide à l’état liquide se fait soit par hausse de la température, soit par un changement dans la constitution des fluides en profondeur, soit par la baisse de la pression », explique Virginie Pinel, chargée de recherche en volcanologie à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

Le processus est bien documenté. Lors de la dernière grande déglaciation, il y a 12 000 ans, le retrait massif des glaciers a entraîné un regain d’activité volcanique, dont les cendres ont été retrouvées par les chercheurs dans les sédiments. Même pour des variations de volumes de glace moindres que lors de ces transitions entre ères glaciaire et interglaciaire, une étude publiée en 2018 dans la revue Geology montrait une corrélation entre l’extension des glaciers en Islande et la fréquence des éruptions sur l’île.

« On ne peut pas encore relier l’activité actuelle en Islande avec le changement climatique »

Précision notable : les auteurs identifient une inertie forte, d’environ 600 ans, entre le mouvement des glaciers et la hausse de l’activité volcanique. Un résultat en contradiction avec une étude plus ancienne, parue en 2008 dans Geophysical Research Letters. Les scientifiques s’étaient penchés sur le cas du Vatnajökull, la plus grande calotte glaciaire d’Islande, et avaient calculé que la perte d’environ 10 % de sa masse au XXᵉ siècle avait entraîné une hausse équivalente de la production de magma. De quoi étayer l’hypothèse d’une hausse de l’activité volcanique dès « les prochaines décennies », selon les auteurs.

« Il n’y a pas de consensus clair sur l’inertie dans la réaction des volcans, le temps de remontée du magma est très variable. Et la fusion en profondeur dépend aussi de conditions mal connues propres à chaque zone. On ne peut pas encore relier l’activité actuelle en Islande avec le changement climatique », tempère Virginie Pinel.

Au-delà de la production de magma, la fonte des glaciers, même plus modeste que lors des grandes déglaciations, peut jouer sur le transport et le stockage souterrain de cette roche en fusion. L’étude des volcans Grímsvötn et Katla, toujours en Islande, avait fait conclure à une étude en 2010, dans le Geophysical Journal International, que leurs éruptions étaient liées au cycle annuel des glaciers et intervenaient l’été, lorsque la moindre couverture neigeuse diminuait la pression sur la chambre magmatique.

Les pluies extrêmes fracturent les roches

Les bouleversements climatiques de l’eau liquide ont également un impact sur nos volcans. La montée du niveau des mers, provoquée par le changement climatique, augmente la pression sur la croûte terrestre et, potentiellement, sur le manteau. Le phénomène fait aussi partie de ceux listés comme influençant la production, le transport et le stockage du magma, dans une étude de 2022 du Bulletin of Volcanology recensant ces différents facteurs. L’effet, encore peu étudié, joue cependant probablement bien moins que le retrait des glaciers, selon les scientifiques.

Les pluies extrêmes, en revanche, font l’objet d’une attention particulière. Ces phénomènes, aussi voués à augmenter en fréquence et en intensité avec le changement climatique, sont corrélés à un surplus d’activité volcanique dans de nombreux cas étudiés, via différents mécanismes potentiels, « opérant de l’échelle de la minute à celle du millénaire », précise l’étude de 2022.

En saturant les sols en eau, la pluie peut y augmenter la pression et favoriser des failles et fractures propices au déclenchement d’éruptions. « Si ces hypothèses sur lesquelles je travaille se confirment, ces fissures pourraient faciliter le déplacement de magma en profondeur. D’autres dangers, moins hypothétiques, sont aussi liés aux précipitations, comme l’effondrement des pentes de volcans souvent instables, favorisés par ces pluies extrêmes et entraînant d’autres risques par la suite », souligne Jamie Farquharson.

Le risque est d’autant plus concret que certaines régions, comme le Japon, les Philippines ou les Antilles concentrent beaucoup de volcans actifs et sont aussi concernées par les multiplications à venir des pluies extrêmes. Mais savoir quand et avec quelle intensité tout cela va se produire reste une gageure. « C’est très complexe. Notre documentation sur les éruptions volcaniques devient de moins en moins complète à mesure que nous remontons dans le temps. Or, pour les volcanologues, comprendre le passé est essentiel pour comprendre l’avenir. Chaque système volcanique est en outre spécifique et nous devons progresser sur la compréhension des mécanismes à l’œuvre », ajoute le chercheur.

Des populations de plus en plus vulnérables

Malgré toutes ces incertitudes, une hausse d’activité volcanique ne serait évidemment pas sans conséquences. Notamment sur le climat lui-même. Car les particules crachées par les volcans ont un effet réfléchissant sur la lumière solaire et contribuent ainsi à… refroidir le climat. Or, même à taux d’éruption constant, le réchauffement de l’atmosphère pourrait modifier la manière dont se comportent ces particules.

« Le changement climatique accélère par exemple le déplacement de masses d’air de la haute atmosphère des tropiques vers les pôles et pourrait augmenter la capacité réfléchissante des aérosols volcaniques. Pour les éruptions les plus intenses, leur capacité de refroidissement pourrait être diminuée, mais on projette l’effet inverse pour les éruptions moins intenses, qui sont plus fréquentes. Le bilan final n’est donc pas clair et on doit pousser la recherche sur ces questions. Dans tous les cas, les volcans refroidissent le climat d’une amplitude de l’ordre de 0,1 °C sur le long terme, donc même un doublement ou une suppression de leur effet ne bouleverserait pas les projections du Giec », détaille Thomas J. Aubry, chercheur à l’université de Cambridge (Royaume-Uni) et premier auteur d’une étude de 2021 sur le sujet.

Quoi que les volcans nous réservent, les chercheurs soulignent aussi que leurs éruptions auront lieu à l’avenir dans un contexte où nous serons, nous, de plus en plus vulnérables. « Pour ne prendre que l’exemple de la montée des eaux, notamment sur les îles volcaniques, les populations vont être amenées à quitter les côtes submergées et à se rapprocher toujours plus des volcans. Même à activité volcanique inchangée, notre vulnérabilité risque d’augmenter », alerte Virginie Pinel.

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